vin              ARTISTES PARISIENS DU XVIe ET DU XVIIe SIÈCLE.
cation de M. Germain Bapst. Pour les peintres, les sculpteurs, les archi­tectes, rien de pareil. Il n'est toutefois pas sans intérêt de connaître la date d'un mariage, de préciser les liens de famille unissant différents artistes, et les conséquences qui découlent de ces premières notions vont souvent bien au delà des prévisions. Les testaments et les inventaires après décès sont plus rares que les contrats de mariage et surtout que les donations pendant la période qui nous occupe, c'est-à-dire de 1535 à i65o. Ils Reviennent plus communs par la suite; mais il fallait bien adopter une limite. La série ultérieure des pièces conservées par les Insinuations pourra d'ailleurs fournir la matière d'un autre volume.
Sans doute, la plus grande partie des peintres figurant ici sont assez. oubliés. N'est-ce pas précisément le principal objet de cette publication de les tirer de leur obscurité? Pourtant, quelques-uns de ces noms ne sont pas tout à fait inconnus. Michel Corneille évoque le souvenir du Corneille de Lyon. Médéric Freminet jouissait d'une certaine notoriété. Un de nos docu­ments donne le nom de sa femme. Qui connaît aujourd'hui Gentien Bour­donnois (1567)? N Por-a-- cependant le titre de peintre du Roi, et en méme temps celui de valet de chambre de la Reine mère.
Si le peintre Jérôme Franck occupe une place assez distinguée, c'est que ce transfuge des Flandres avait su se pousser à la Gour de France et y con­quérir le titre alors très recherché de valet de chambre de la Reine. Aussi, a-t-il paru intéressant de reproduire l'inventaire dressé en 1610 après le décès de cet étranger devenu Français.
Nous n'insisterons pas sur les documents concernant des peintres jouis­sant d'une certaine réputation. Contentons-nous de signaler le contrat de mariage de Jean Rabel (1577), ce^ul ^e I-auren- Vouet (1583); la donation mutuelle de Pierre Gourdelle, peintre et valet de chambre de la Reine mère, et de Suzanne Garon, sa femme (1585); le contrat de mariage du peintre anversois Jean Jossens, domicilié au faubourg Saint-Germain; ceux d'Henri Lerambert, peintre du Roi (1588), et du peintre et valet de chambre du duc de Mayenne, David de Maillery ( 1589). On trouvera enfin de nouveaux dé­tails sur Martin Freminet et sa famille, sur Benjamin Foullon, peintre et valet de chambre du Roi, sur sa femme Nicolle Watier (1597).
Le peintre Jacob Bunel et sa femme Marguerite Bahuche figurent ici avec leur lille, mariée à un menuisier du Roi nommé Pierre Boulle. Nous faisons connaissance avec le peintre du connétable de Lesdiguières, Remahekelus Quina, natif d'Anvers, qui épouse, en i6o5, la Parisienne Cornille Cobbé.